L’introduction d’un animal dans un troupeau, que ce soit pour un achat, un prêt ou une pension, représente un risque sanitaire majeur qui peut avoir pour conséquence des pertes importantes (avortements, mortalité..).

C’est pourquoi, le contrôle à l’introduction est obligatoire pour certaines maladies et fortement recommandé pour d’autres.

LES CONTROLES A REALISER LORS DE L’INTRODUCTION DE BOVIN

 MODALITES DE REALISATION DES CONTROLES

ATTENTION AU PARASITISME

Les introductions peuvent aussi être source d’infections parasitaires, plus particulièrement lorsqu’il s’agit de lot d’animaux. Dans ce cas, il est donc fortement recommandé de s’assurer que les animaux introduits ont été vermifugés avant introduction. Si ce n’est pas le cas, il est nécessaire de réaliser un traitement avec un vermifuge à spectre large pour éviter qu’ils n’amènent de nouveaux parasites dans le troupeau.

POURQUOI UTILISER UN BILLET DE GARANTIE CONVENTIONNELLE ?

La BVD, la Néosporose, la Paratuberculose et la Besnoitiose ne sont pas des vices rédhibitoires : cela signifie que le vendeur n’est pas obligé de reprendre l’animal en cas de résultat positif lors du contrôle à l’introduction.

Le billet de garantie conventionnelle est un accord écrit passé entre acheteur et vendeur, qui précise les conditions de reprise de l’animal réagissant ou du lot entier.

Vous pouvez le télécharger en cliquant ici Billet de garantie conventionnelle.

QU’EST-CE QU’UN TRANSPORT MAITRISE ?

Voici les conditions à respecter pour qu’un transport soit considéré comme maîtrisé :

• Transport direct de l’exploitation d’origine à celle de destination,
• Délai maximum de 24 heures,
• Sans rupture de charge,
• Sans contact avec des bovins d’autres cheptels,
• Dans un véhicule propre et désinfecté.

FOCUS SUR LA BESNOITIOSE

La besnoitiose est une maladie contagieuse qui est aujourd’hui peu présente dans les Pyrénées Atlantiques. Elle est cependant plus largement répandue dans certains départements français. Elle semble s’étendre depuis les années 2000 sur le territoire national, en grande partie suite à des introductions de bovins porteurs. Cette maladie, liée à un parasite, se transmet de 2 façons :

• Par voie naturelle via les insectes piqueurs de type stomoxes (mouches piqueuses) ou taons,
• Par voie artificielle lorsque des traitements et/ou prophylaxies sont réalisés sans changement d’aiguille entre les animaux.

Les symptômes, lorsqu’ils sont présents, évoluent en 3 phases successives :

1. Apparition d’une forte fièvre (risque d’avortement sur vaches gestantes). Le bovin s’essouffle, il a le nez et les yeux qui coulent.
2. Des œdèmes apparaissent, notamment au niveau des extrémités des membres.
3. La peau s’épaissit et se durcit prenant parfois un aspect de peau d’éléphant. Le bovin s’isole et fuit la lumière. La station debout et le déplacement deviennent de plus en plus difficiles. L’euthanasie est la seule issue.

Quand le parasite apparaît sur un élevage, la contamination entre animaux est très rapide. Les conséquences peuvent s’avérer très lourdes sur le plan économique puisque la maladie peut occasionner :

• Jusqu’à 10% de mortalités, tous âges confondus,
• Une réforme précoce des bovins atteints avec une moins-value commerciale (de l’ordre de 20 à 50%), des frais d’euthanasie voire parfois des saisies à l’abattoir,
• Des difficultés pour le renouvellement (jeunes plus sensibles, infertilité des mâles), perte de cheptel souche, dégradation du niveau génétique car réforme précoce et forcée de nombreuses génisses.

De plus, il n’y a pas de vaccin ni de traitement permettant d’enrayer la propagation de la maladie. Par conséquent, un des moyens de lutte les plus efficaces reste le contrôle à l’introduction (sérologie à partir de 6 mois d’âge).

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter le GDS 64.